Section "Vibrations de l'âme"

Béotien Messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2008

Bienvenue au Musée Captnviking, dans l’aile Vibrations de l’Âme.
Vous entendez en permanence cette voix venue du fin fond de votre corps vous dicter des mots qui s’accordent harmonieusement ? Vous êtes de ceux qui ne peuvent vivre loin d’une plume plus de quelques heures sous peine de suffoquer ? Les mots sont partie intégrante de vous ? Alors participez à faire vibrer l’âme des marseillais. Il vous suffit de m’envoyer un MP avec votre texte. Je récolte tous les textes qui sont proposés, et sélectionne les meilleurs d’entre eux pour les exposer à la fin de la semaine.

Marseille la Poétique vous invite à vous plonger dans les mers infinies de l’Inspiration,
Marseille la Lumineuse vous propose de nous submerger de vos flots versifiés,
Marseille la Belle a besoin de vous pour illuminer nos cœurs de vos proses magiques.

Béotien Messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2008

Ode à Marseille

Quoi de mieux que faire débuter l’ouverture de cette parcheminothèque, que par une ode à Marseille, une ode aux Marseillais ? Je m’en vais donc vous conter les raisons qui me firent tomber amoureuse de la ville enchanteresse.
Je voguais, l’esprit vide, le cœur meurtri par je ne sais quels souvenirs qui rongeaient, dévoraient mon âme. Errance, vagabonderies, puis Marseille. Au loin, la plage. J’y courus presque. Arrivée devant l’immensité de l’océan, me laissant bercer par le bruit régulier des flots sur les rochers…genoux à terre. La Liberté rentrait en moi en même temps que l’air iodé. Les yeux fermés, j’écoutais les vagues, je laissai mes cheveux détachés danser dans le vent frais, je sentais les rayons chauds du soleil parcourir ma peau légèrement dénudée. Je me relevai, regardai l’horizon, l’Infinité du monde. Longues rêveries solitaires qui s’abrégèrent par la faim. Je fus inconsciemment – comme poussée par le Très Haut ou par Sainte Boulasse, que je ne connaissais encore guère, mais dont j’aurais tôt fait d’adopter le culte et les rites – vers cette taverne. Une ambiance chaleureuse, des marseillais accueillants, malgré une atmosphère alourdie par les odeurs de la sueur, de la cervoise, mélangées à des senteurs anisées et des senteurs de lavande.
Je commençais progressivement à m’habituer au Bonheur. Je découvrais les sagesses gaspardiennes, le calme, la sérénité qui eurent tôt-fait de s’associer au courage fragrancien, à l’audace, à la force. Je me construisais, je grandissais. Et grâce aux cosmicités réthyiennes, grâces aux sourires yluxiens, je me formais, et plus encore lorsque que je fus touchée par les enchantements réthyluxiens. Puis je voyais, j’appréciais les eaux karistalines, leur pureté, leur magie. L’amnésie qui m’empêchait de me souvenir de mon enfance n’avait plus d’importance. Ma vie avait enfin un début, un dénouement. J’attendais avec impatience les amitiés dolphinistes, les saines rivalités righeimdalliennes et tous les rires, et toutes les spiritualités qui allaient avec.
Plénitude, inspirations, aspirations.
Longue évolution. Je connus aussi les bagarres tutuiennes qui me manquent malgré l’énervement qu’elles me procuraient. Et je continue aujourd’hui mon cheminement, avec des réconforts pouikistes, des soutiens natla-sirgiliennes, des sciences vaniennes et des nouveautés edoraziennes et ilyenates. Puis je m’instruis de l’art vérosien, des musiques parnistes. S’emplit en mon être l’impression de toujours pousser, grandir, comme une fleur. Grâce aux joies de toutes ces autres forces non citées, mais tout aussi présentes.
Protégée, entourée.
Rire de mes faiblesses.
Sourire à mes déchirements.
Prendre la main tendue de Marseille qui chaque fois me relève. Accepter le saint don de Scylla qui m’accompagne comme le fantôme d’un feu Père qui fit naître et croître ma Foi.
Je vis dans l’Unité de cette ville ensorcelée par des sorts d’une blancheur absolue. Je vis dans l’Espoir, je vis dans le bruit de tous ces cœurs qui mettent toute leur volonté à battre ensemble. Je vis par et pour vous qui fûtes, pour vous qui êtes, pour vous qui serez.

Béotien Messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2008

Un extrait ...d'un ecriture presque automatique, un bout d'histoire celle d'une petite souris

... des milliers de souris se précipitent vers une mer déchaînée, arrivées aux abords de la plage, soudain le silence. Un éclair déchire le ciel, s'ensuit le grondement du tonnerre et le fracas des vagues

Une souris tourne la tête alertée par un danger sournois .. ses compagnes virevoltent à travers l'écume qui les happent et les engloutissent.

La mer faisant mains grasses se pourlèche les babines ... criante, suppliante, la souris s'écrase à même le sable, s'y enfouit, le goût du sel l'envahit, la submerge.
Une brise timide se lève douce et chaude, s'enhardit, sa chaleur rayonne, ce transforme en une boule de feu brillante qui se lève a l'horizon et finit par atteindre la souris apeurée, sortant timidement sa frimousse de sa cachette...

VERO

Béotien Messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2008

La vagabonde marine

Toi, voyageuse, qui navigait paisiblement à bord de ce bateau qui se laissait passivement guider par les flots. N'as-tu pas ô moult fois respiré le vent iodé, les odeurs de lavande mélangée au romarin qui te parvenaient de la côte ? Tu ne pourrais, tant ce fût fréquent nous dire combien de fois tu as rêvé déguster la volupté de ce doux murmure qui entremêlaient ses doigts dans tes cheveux. Ce ne serait que simple vérité d'avouer que tu as savouré ces chuchotis sucrés comme s'ils furent les baisers d'un homme. Racontes-nous combien tu t'es délectée des couleurs irisées des cieux au coucher du soleil. Parce que ce que tu as toujours préféré dans la navigation, c'est te laisser porter par le cours des vagues en admirant le ciel noir tâché de ses étoiles étincelantes, maîtresses fidèles et belles, toujours présentes bien que souvent cachées. Tu aimes la Lune plus que le Soleil car elle est synonyme de Rêve. Et ses productions chimériques de l'imagination sont sans limite. Elles sont ton refuge, ton monde secret, ta liberté.
Combien de fois, grâce à Morphée as-tu échapé aux coups imparables de quelque violente tempête ? Combien de fois as-tu pu fuir le trouble soudain des eaux, le déchirement fracassant des cieux, les humeurs irascibles et pulsionnelles des vagues qui grandissent ? Tu te sauvas maintes fois grâce à l'évasion des sens, grâce à la sérénité intérieure que te procurait les mystères inventés de ton esprit. Le Tout-Puissant fut clément parce que ton âme est immaculée et tes espérances, bien qu'illusoires, ont une finalité immanente.
Ferme les yeux, et reste pure.

Béotien Messages : 5 Date d'inscription : 17/02/2008

J'aurai très mal vécu, mais sait-on ce qu'est vivre?
Je ne sus guère aimer; qui a connu le coeur?
D'attendre au fil des jours qu'éclate quelque ardeur,
Je vis sur mes printemps s'étendre plus d'un givre.

Sage dans les bouquins, je chipotais des livres,
Me leurrant d'y trouver le secret du bonheur.
Et les êtres passaient sous mes yeux de langueur...
Je craignis de parler, crainte de sembler ivre.

Et fou d'un Paradis où les mots seront vains...
Et j'aurai donc choqué aux chopes d'inutile
Et bulle -espoir mon verre empli de bête vin.

Sous mes cristaux tremblotait ma vie indocile,
Rouge sang mélangé à de livides nonchaleurs.
Je me ferme en l'Enfer où ce monde se meurt.

RETHY

Ami du Soir.

A Karistal...
A Righeimdall...

Si tu ne pâlis pas au nom de Vancouver,
Ami du soir, pourtant, tu écoutes mes vers,
Et nos fatigues fraternelles
Que joignent un moment les techniques nouvelles;
S'allègent quelque peu de se sentir jumelles.

Ce jour a été long, ses habitudes lourdes;
On a vu des crétins, on a vu des balourdes;
Soi-même on s'est trouvé, au long des heures, gourde
Et l'âme sourde
Au rire même des enfants,
Au regarde perdu des passants.

Mais tout n'est pas fichu; tout n'est pas que mélasse
Inutile et fadasse,
Nous pouvons échanger nos pensées profondes
Et nous dire:"Salut, mon vieux,
Dieu te garde encor' sur la machine ronde,
Pas trop envieux,
Pas trop anxieux,
La Flamme de l'Amitié restant au coin des yeux."

Murmures du Crépuscule.

Le soleil commence à se cacher, laissant place au bal envoûtant des colorations des cieux. Le ciel se meut et émeut. Une nuit propice aux révélations, une nuit prometteuse et pleine d'ambitions. La poésie du soir enveloppe les corps des astres d'une couverture de volupté infinie. Vénus et Mars prédominent le spectacle et jettent leur dévolu sur quelques âmes qui semblent unies. L'air est léger, le vent souffle sur les corps chauds et immobiles. Douceur d'une nuit mystérieuse. Un flot de sentiments voguent ci et là, plane et laisse l'atmosphère remplie de vagues émotives qui transportent les esprits hors du temps, hors du monde, hors de l'Existence.
Yeux clos, imagination.
Au réveil, le sourire.

Dame Lolo.

L'Opaque au Clair...

Mais l'on n'aura compris de mes illucides silences
Que des mépris abstentieux.
Lors, je m'ablanchissais, brouillardeux à vos yeux,
Du noir où je n'étais que nuiteuses semblances.

Et puis, je me bâtis des murs,des horizons,
Trop loin, vous semblait-il, pour vos mornes maisons.
Je n'avais que mes déraisons
Pour rejoindre, dans les saisons
Bien alignées de vos coeurs,
Vos brusques frissons sans honneur
Hors bourgeoise et flaque-façon.

Alors, sous d'exsangues lunes,
Au bout de moi et de mes dunes,
Je me sablais loin des campagnes,
Où je vous aimais mes compagnes
Et copains de mes vagues à l'âme.

Découverte d'un Auvergnat en pays occitan.

"Comment?Qu'est-ce qu'il dit?"
Ah! Bien sûr, l'accent du sud qui s'en vient!
Il trinque avec le vin d'pêche, pardi!
Se parfume autant de lavande que de thym...
Puis cette parlure-là,on le sent que ça vit,
Que ça bouillonne avec bien d'entrain.
C'est comme s'il respirait par ici
La vigueur de tout un ardent essaim.
A Marseille, où belles sont les nuits
Et où passent les jours, olympiens.

Bigre de Musée! Si je n'y laissais pas des plumes,
J'y dépenserais alors, en promesse, l'encre de cette plume!

Messire Ah! Caye...

Les désertions de Morphée.

Prince du rêve. Modeleur des songes.
Tu te faufiles, tel un fantôme onirique et invisible, au long de la nuit, traverses les murs les plus épais, pour parvenir aux dormeurs. S'approchant de leurs visages, tu y souffles l'air chaud et humide sortant de ta bouche, magie qui insuffle le Rêve dans les esprits endormis. Tu fais briller en l'âme du paisible dormeur les désirs inaccessibles. Les chimères que tu leur envoies, monstres venus des contrées lointaines dont toi seul possède la clé qui y donne accès, ronge leur esprit, absorbe leurs soucis et y placent, l'espace d'une nuit, l'Espoir.

"Sommeil, repos de la nature, Sommeil, de tous les dieux les plus doux, ô paix de l'âme, toi qui mets en fuite les soucis, toi qui soulages les corps épuisés par de durs travaux et répares leurs forces pour de nouvelles tâches, appelle les songes qui savent le mieux imiter les formes véritables."

Dans ton immense clémence, tu propages en eux la sérénité, le soulagement d'un souhait exhaussé. Imaginations.Mais dès lors que tu sens le tourment trop fort en leur corps...Lorsque tu sens la profonde tristesse, le désespoir ,la culpabilité,les tracas infernaux qui bouffent l'intérieur des entrailles, alors là, tu repars d'où tu es venu et t'en vas oublier ce que tu as senti. La douleur t'est insupportable, et dès que tu sens l'odeur putride de ton sein pourri, tu pars, incapable de lui faire face.

Alors, tu désertes les champs de bataille et laisse ainsi le tourmenté dans sa peine, les yeux ouverts emplis de larmes, les ouverts emplis de drames. Tu es lâche, mais comment t'en vouloir? Tu veux le bien en réalisant leurs désirs les plus intenses durant quelques heures. Mais tu ne réfléchis pas à la déception éprouvée au réveil. Qu'importe. Tu les as rendu heureux, aussi infime et court fut leur Bonheur. Tu as rempli ta tâche. Le reste ne te concerne pas...

Et une nuit, tu reviendras...

Dame Lolo.

Ecrire pour ne rien dire...

Je les regarde. Les observe sans bouger. Je fixe chacune d'entre elles, et chacun de mes regards est un défi. Je les épie, de haut, comme hautaine et supérieure à elles. Je les vois se multiplier, progressivement, du bord jusqu'au centre. C'est toujours ainsi.Elles grossissent à chaque seconde, de façon concentrique. Au bord, ça y est, elles ont atteint leur taille maximale. Bientôt, elles tenteront de coloniser la surface, mais y mourront en un clin d'oeil, impitoyablement éclatées par la pression de l'air. Je les scrute. Et pendant que les mûres s'en vont périr inextricablement, d'autres prennent leurs places, sans vergogne. Elles commencent alors à coloniser tout l'espace, jusque même le centre. De vrais parasites. Puis elles finissent par devenir énormes. Toutes. Comme si elles cherchaient un endroit plus grand, un refuge plus adapté à leur nombre devenu trop abondant. Je continue de regarder intensément leur danse, quand je me rends compte: l'eau bout, la tisane peut être servie...

Dame Lolo.

La tragédie d'Atalante.

La belle, vouée à l'ineffable solipsisme, s'en ira un jour pour fuir les beautés du monde. Fuir surtout la souffrance qu'elle a propagée inconsciemment au son de sa voix, au gré de ses sourires. Elle repense à ce destin qui la suit, la traque où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse. Son ombre est cette espionne qui épie ses gestes et contrôle ses mouvements. Comme sous l'emprise d'une invisible force qui la pousse au rejet, elle tente en vain de fermer les yeux, pour échapper à sa Vie. Tant de fois elle aurait préféré le Sommeil éternel, tant de fois elle se résigna, encore consumée par quelque fol espoir.En proie à la course sans fin, elle se construit un monde où rien ne l'atteint. Elle ferme du plus fort qu'elle peut ses yeux d'où coulent des larmes de désespoir, et sourit à cet imaginaire qui fait d'elle le Bonheur. Et d'un sourire elle pourrait rendre heureux, et d'un sourire elle effacerait les doutes. De ses mains passées dans l'air, elle anéantirait, de ses paroles perdues dans l'air, elles redonneraient confiance.
Elle reste ainsi des jours durant, les yeux fermés, imaginant, rêvant. Jusqu'à ce que son destin la rappelle à l'ordre. Elle n'a pas le droit d'espérer, n'a pas le droit de rêver. Voilà qu'alors résignée, elle se relève et marche vers l'Infini.

Dame Lolo

Réflexions Temps.

Un instant, un moment. Des grains de sablier qui s'écoulent, dramatiquement réguliers. Et le temps se fait inébranlable qui parfois sépare les êtres pour toujours, qui d'autres fois les unit à jamais. Toute la tragédie du temps réside dans la résignation à le laisser fuir. Force supérieure qui se joue de nous, de délecte de nous voir attristés par les départs précipités, les autres manqués. Tel un monstre impitoyable et sadique, le temps nous file entre les doigts, comme une mèche de cheveux glissant au creux de la main, fuite de l'amante pressée. Il se fait connaître, être impalpable et invisible, fait parler de lui, notion abstraite et absconce, pour mieux apprécier le moment où on le suppliera de ralentir.
Ai-je dit "dramatiquement régulier"? Alors que tous pouvons témoigner que ce joueur avide aime à accélérer sa course dans les moments de joie et préfère encore plus se faire d'une extrême lenteur dans les moments de solitude...? Et les amants retrouvés jouissent de leurs quelques courts sabliers impartis. "Le temps coule insensiblement, il s'envole sans qu'on s'en doute". Les grains semblent couler à toute vitesse, les baisers longs et tendres paraissent furtifs et les regards perdus dans des yeux pleins d'amour ressemblent à de rapides échanges d'yeux croisés à la vitesse de l'éclair. Mais pour lui faire rattraper les trop courtes secondes écoulées, il ralentira inlassablement sa folle course durant l'attente.Chaque grain se fait alors plus lourd que le précédent. Les souvenirs viennent ensuite assaillir le corps affaibli par la trop récente séparation, se posant sur les épaules du désespéré, comme la Terre sur celles d'Atlas. Fardeau incommensurable. Quoi de plus dur que de porter le poids de la lenteur du temps qui apporte avec lui peine et lassitude? Soupirs, puis le temps s'arrête.
Mais voilà alors que parfois un rayon viendra adoucir le poids du Dieu T. Douceur, mais plus encore: volupté. Et même sensualité. La peau réchauffée par le Soleil, le Bien-Etre installé dans les demeures, l'esseulé se met à avoir envie. Il ira, ci et là, parcourir le monde. A présent, c'est lui qui court après le temps. Voilà comment l'Action primera sur l'Attente.
Majesté, Pureté, Beauté.

"Que le jour fatal qui n'a de droits que sur mon corps mette quand il voudra un terme au cours incertain de ma vie: la plus noble partie de moi-même s'élancera, immortelle au-dessus de la haute région des astres et mon nom sera impérissable".

Dame Lolo

Poème de Messire Kay Coldheart.

Marseille,

Fière cité phocéenne
Des côtes méditerranéennes
Se veut souveraine
Et défie la Lorraine.

L'aigle impérial dans le ciel tournoie
De ses serres avides, il fond sur sa proie
Semant dans les coeurs, la mort et l'effroi
Mais Marseille jamais ne cédera.

Dans chaque rue se prépare une lame
Prête à répandre sang et larmes
La cité blanche aux milles charmes
Contre ses ennemis sort ses armes.

Alors que le soir tombe au Ponant
Le trouble envahit l'âme des amants
Dans leur regard un sombre pressentiment
D'un destin cruel qui assassine l'amour naissant.

Demain, pour qui sonnera le glas?
Qui de nous connaîtra le trépas?
S'il le faut, je veux bien mourir au combat,
Mais puisse le destin m'accorder que ce soit dans tes bras.

Kay Coldheart.

Béotien Messages : 2 Date d'inscription : 17/04/2008 Localisation : marseille

Antaeus était allé dans une taverne du village. il avait, en-dessous d'une table, trouvé un petit écrit, signé par un certain Réthy.Il décida de l'apporter dans le musée...

Le Poème jamais écrit, ou le dernier.

Bien sûr je fus orage
Et ton ventre
Pluie.

Bien sûr dans ce mirage
Ton âme
M'a maudit.

Mais il s'en fut de peu pour que cette déchirure
ne brise en un instant
En un temps
Les "je t'aime"
Les "Etoiles"
Eternellement...

L'histoire est maintenant autre,
Elle se déclame en clair obscur...
L'envers se fait jour,
Les ombres masculines...
Hadrien cherche la muse.

Mais au plus haut de mon fil directeur,
Restera un seul nom
Une âme et une voix...
Celle qui donna le Sud
Celle qui osa l'Est
Celle qui alla vers le Nord
Munie des airs de l'Ouest.

Et si un jour, Unique
Tu passes sur ma Route
N'oublie pas cette rose
Qui a bercé mon Coeur.

Longue vie à Toi,
Ma Sauvage,
Ma Féline,
Ma Tendre,
Ma Céleste...

Je t'aime.

Rethy.

Puis Antaeus, assez ému, quitta le musée.

Profane Messages : 25 Date d'inscription : 19/02/2008 Localisation : Marseille

Antaeus, dans son amitié toute naissante, avait envoyé une missive à Yluxe la prévenant qu'il avait trouvé un poème signé de la main de Réthy.
Elle courut vers le musée, savoir de quoi il ressortait, un peu fébrile, encore toute emplie de la présence de son fiancé disparu.

A la lecture des mots, une a une les larmes l'envahissaient à nouveau....mais une bouffée de bonheur la submergea. Ce poème...le plus beau qu'il lui ai jamais écrit. Une flèche en plein coeur, par delà la morrt et la douleur de l'avoir perdu.
Les mots se gravaient dans son coeur, elle les relut avec avidité et bonheur jusqu'à ce que son regard soit tellement brouillé qu'elle ne puissse plus rien distinguer.

Mais une chose inespérée s'était produite, elle souriait à nouveau, à travers les larmes, forte de sa chaleur, forte de cet amour, évanoui mais qui l'habitait à jamais...Son âme vibrait à nouveau, il lui semblait presque qu'il se tenait à côté d'elle. ELle savait, elle sentait que leurs âmes voyageraient toujours côte à côte, au delà du temps et de la mort..pour l'éternité...

Admin Messages : 41 Date d'inscription : 28/02/2008 Age : 43

Comment vivre ? Comment survivre ?
Tant de blessures, tant de réalités au visage…

La vie est courte, intense, elle fait mal parfois.
Puis le vent vient chuchoter à mon oreille, tu es là…

Moi, allongée sur le sol verdoyant, le soleil pourpre de mes pensées se couche sur les nuages cotonneux de mes rêves…
Réveille-moi, aime-moi, surprend-moi… Insuffle moi la vie, ta vie.

Je m’éveille sur ton sourire, cette vérité si fragile…
Etre avec toi pour vivre, respirer… être aimée, encore et toujours…

Des larmes perdues coulent le long de mes joues rosies, je ne maîtrise plus rien, te cueille dans mes bras et m’abandonne à toi, en toi…

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

Gardons trace des efforts de nos habitants... une barque

Section "Vibrations de l'âme" Barquesno1

Avec joliesse décrivez-nous
Le bateau le plus beau
Qui navigue sur les flots
De vos rêves si doux
Le bateaux de nos rêves
voyageur sans trêve:
par les mots ou le dessin
décrivez ce transport marin
Le Meilleur des artistes
Ce veinard de marque
gagnera, c'est pas triste
la plus belle des barques
Texte d'Edorazio

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

Alexiane a écrit:: **********

mes yeux se ferment et je l'imagine ...
se laissant emporter par le douceur de l'eau
belle dans sa robe faite de bois,
ses bras faisant des petits tourbillons dans l'eau
pour lui permettre de voyager

Je m'imagine.......
passer ma main sur sa robe de bois
et lui murmurer "emporte moi"
doucement je me glisse dans son fond intérieur
l'aidant à former des petits tourbillons dans l'eau
et ensemble nous voyageons
ensemble au fil de l'eau
Ensemble ma barque et moi

****

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

stevensonjr a écrit:: C'est avec elle que j'embarque, que je file, que je fuis
la réalité, dure vérité de la guerre qui fait rage à nos portes.
Me promenant sur les quais, au port de Marseille endormis,
j'hésite, et puis me décide, je pars pêcher, rêver, sur la mer morte.
Belle barque, sur mon visage un sourire tu marques,
sur ta fragile banquette en bois je me couche, et vogue vogue vogue...
mais soudain le calme se brise, brise qui fais vague vague vague...
Je me ressaisi, mon esprit quitte les nuages, l'océan se déchaîne.
Sueur au front je rame, au fond de moi je puise une force non vaine
pour ne pas couler à flot, mais au contraire, revenir vainqueur,
mon panier rempli des fruits de la mer, la joie dans le coeur.
Voilier, Barque ou Radeau, sans toi je ne suis rien...
Voilier, Barque ou Radeau, avec toi je suis bien.
Merci
Merci
Merci.

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

Pandorim a écrit:: La barque de mes rêves est un fier navire,
Babord une rame couleur saphir,
Tribord une rame couleur azur,
Au centre de solides bancs couleur de la mure.

L'intérieur est peint aux couleurs de l'arc-en-ciel,
L'extérieur revêt la couleur du miel.
Sa forme rappelle l'ombre de l'aigle,
Qu'il est doux de voguer en angle!

Ensemble au fil des vagues nous naviguons,
De l'eau nous vivons!
Le poisson que nous en retirons est bon!
L'hymne du pêcheur nous récitons!

Qui peut prétendre être le roi de la mer
Si ce n'est pas un pêcheur de mer?
Ma barque est plus précieuse que ma main,
Elle est mon gagne-pain!

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

Fragrance a écrit:: Ma barque et moi................................

Ma barque, c’est mon couteau suisse à moi… enfin on dira, mon couteau marseillais
On y trouve tout ce qui peut s’avérer être utile, un tire-bouchon et un décapsuleur, et parfois quantité d'autres outils improbables : pinces, scies, cuiller, lime, fourchette, clés de 12, vrille, tournevis, hameçon…

Ma barque, c’est ma deuxième maison… enfin on dira, ma maison flottante
On y trouve une paillasse, une cave aménagée avec boissons et verres, des amis qui viennent prendre l’apéro, et parfois on peut aussi y croiser une gibbule endormie, une vielle chaussette, et… une canne à pêche !

Mais voilà, après dix mois de vie commune, cette nuit ma barque a coulé !
Et, si j’ai pesté parce que je me suis retrouvée toute mouillée,
C’est avec le cœur lourd que j’ai rejoint le port déboussolée…

Je n’ai pu sauver qu'une rame que je serre contre moi
Car sans ma barque, j’ai perdu mon deuxième chez-moi

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

esmerine a écrit:: Ma barque à moi est toute simple…en bois naturelle et un peu usée…
Mais combien elle m’est utile même dans les grandes marées!

Tantôt elle me porte, sous un ciel bleu sans nuages,
Voguant tranquillement loin du rivage
Et tantôt, c’est sur des eaux agitées,
Que nous défions la tempête, contre vents et marées!

Me portant tout doucement,
Comme on berce son enfant…
Loin du brouhaha du village et de ses tourments…
C’est ma barque de tous les instants…

Bien sûr, il y place pour deux…
Quoi de plus agréable
Que de tanguer à deux…
Elle devient alors, une couche bien confortable…

Mais n’oublions pas sa première fonction!
Celle de pêcher beaucoup de poissons
Pour emplir tout nos petits bedons…

Ma barque à moi est donc toute simple…en bois naturelle et un peu usée…
Mais voyez, toute les utilités que je lui ai trouvé…

ESMERINE

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

natlara1 a écrit:: Hum.... les rimes.... chez moi ça rame...
Voilà pour un vers, 7 pieds
Mais moi j'aurai largement
Préférée 7 verres de jaunes
Bon pour la barque je la veux
Blanche et bleue avec rames
Ben oui je suis pas douée
Pour les rimes, et si jamais
Je gagnais, j'offre ma barque
Au second plus méritant.

Artiste de qualité Messages : 102 Date d'inscription : 17/02/2008

zorane1 a écrit:: A 10 ans déjà, je m'envolait dans mes rêves
embarquée sur une coque de noix voilée de guenille
descendand le ruisseau qui courait au fond du jardin de famille...

A 15 ans, je m'évadait du quotidien
emportée par mon radeau flanqué de drap de lin
parcourant les canaux des villages voisins...

Aujourd'hui, à presque 20 ans,je retrouve ma liberté
en dessinant ce navire flamboyant paré de soie, orné d'or et de diamants
il me conduira là-bas, dans mon palais d'argent...

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