Marseille éternelle
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Marseille éternelle

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Fragrance
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Fragrance


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Localisation : Marseille

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MessageSujet: Accueil Vibrations pérégrines   Accueil Vibrations pérégrines Icon_minitimeDim 17 Fév - 11:41

Mise en propos :

Lorsque j'acceptai [Edorazio] de m'occuper du musée Docteurxx, consacré "aux voyages et aux voyageurs", je ne savais pas vraiment ce que j'étais censé faire. Visiblement, sieur Rhety avait une grande opinion de mes capacités - ce dont je lui sais gré - mais les surestimait quelques peu...
Je suis donc resté un certain temps sans rien faire, ne sachant par où commencer. Allais-je publier mes lettres privées, envoyées et reçues de la péninsule italienne à la Bretagne ? Il aurait fallu les censurer...

J'ai donc décidé de commencer par le commencement, c'est à dire, ce dont tout voyageur un peu organisé à besoin : une carte.



Carte des voyageurs :

https://2img.net/r/ihimizer/img248/3397/voyagesyq8.jpg
(Carte des voyages, cliquez pour agrandir)
(je mettrai une meilleure image quand imageshack cessera de me bouder)


Sur cette carte de l'europe et du bassin médittéranéen, quelques points sont marqués.
[Tout d'aboird, sachez que les zones non représentées, ne sont pas encore codées].
Les différents traits colorés représentent mes plus longs voyages. Les différéntes visites à l'intérieur des comtés et duchés ne sont donc pas représentées.
Afin de rendre cette découverte plus passionnante, je vous ferai donc vivre mes pérégrinations diverses, en commençant par... le commencement.



Annexe 1 : vocabulaire des voyageurs
(sera complété au fur et à mesure)

Croisière : (f) premier nom de la croisade
Hoir : (m) héritier mâle
Rèze : (m) voyage


Chiffres Romains :
I : 1
V : 5
X : 10
L : 50
C : 100
D : 500
M : 1000

Pour rappel :
CD = 400, on soustrait le chiffre précedent au suivant, si le premier est plus petit que le second
LV = 55 : si le premier est plus grand que le second, on les additionne


Dernière édition par Fragrance le Dim 22 Juin - 9:08, édité 1 fois
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Edorazio
Béotien
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MessageSujet: Re: Accueil Vibrations pérégrines   Accueil Vibrations pérégrines Icon_minitimeMer 20 Fév - 23:28

Inìzio delle peregrinazione :
Firenze, Repùbblica Fiorentina, Toscana



I) Introduction:

Je suis né à Firenze - que les Francs nomment Florence - le trentième jour du mois d'Auguste MCDXXXIII. Passons sur mes origines : mon père était un marchand, né à L'Escala, en Alt Emporda, une région du Comtat de Girona (voir point "L'E" sur la carte 2) ; ma mère, Donna Anna-Maria, était fille d'un chevalier banneret toscan. Le père de mon père étant né Baron, mes deux grand-pères étaient donc chevaliers, et d'origines diverses. Il y avait là, pour un homme né dans un pays qui n'était pas celui de son père, un motif pour se sentir Homme à ne pas accepter les frontières.

Parlons à présent de Florence...


II) Florence : paysages, habitants, moeurs, gastronomie.

(en cours ^^)


III) Les Arts, les notables
et le petit vino tinto de la Taverna del Lupo



IV) Lettres florentine :
(pour vous faire patienter)

Citation :
A mon très cher ami Angelo Colona,

" J'ai fuit Firenze et pu ainsi échapper aux Orsini. Je ne te remercierai jamais assez pour m'avoir réveillé, cette nuit-là, et pour m'avoir presté ton cheval. J'ai atteint Venezia en évitant Bologne. Les routes de la Romagna grouillent vraiment de malandrins, tu ne peux t'imaginer le nombre de fois que j'ai évité la mort, j'ai mesme dus en occire trois qui ont pu me stopper. Las, il y avait un quatrième brigand, j'espère que mon jet de pierre l'a tué du premier coup ; je l'ai entendu tomber mais je n'ai pu vérifier. Il le fallait : je ne pouvais bien sûr pas me permettre que ces gredins s'épanchent à la taverne et que les Orsini apprennent ma direction.

" Je suis resté quatre jours à Venezia. Savais-tu qu'une branche cadette des Orsini y vit main dans la main avec le Doge Franceso Foscarti ? Je ne le savais pas, moi, en tout cas. Evidemment, ils m'ont reconnus, ces démons ! Même là-bas, ils restent pareil à eux-mesme... on raconte qu'ils ne seraient pas tout à fait estrangers au meurtre de ce pauvre Almorò Donà.

" Bref, j'ai essayé de me cacher un temps, mais j'ai eu une altercation avec un marin ; je lui ai planté mon couteau dans la main et j'ai pris la fuite en le laissant planté là. J'ai dû fuir à nouveau, j'ai pris le bateau jusqu'à Bari, dans la Puglia. Je n'y ai pas traîné et je suis reparti sur un autre navire. Nous avons traversé la Mare Ionio, passé le cap de la Calabrà et fais escale à Napoli avant de poursuivre pour Marseille.

" Oui, je suis arrivé en France. Je ne te dirai pas où, pour les raisons que tu peux supposer. Je comptois m'y refaire la bourse pour revenir aider père, mais j'ai décidé de rester. D'abord, tant que je vis, mon père n'a rien à craindre des Orsini, qui ne peuvent venir me chercher ici; et ensuite, je m'y suis fais de la compagnie et je songe y vieillir. C'est pourquoi je ne t'écrirai plus qu'en franczoys : ceux d'Orsini s'attendent à me lire en italiano ou en català (je crois qu'ils savent que je te l'ai appris).
Je te fais confiance pour expliquer tout cela à père, je sais que tu as toujours les mots justes.

" Fais bien attention à toi, mon ami, je crains que les Veneziani ne soient prests à tout pour prendre des villes à la Lombardìa, et le Duca de Milano semble prêt à la guerre, à ce qui se dit à Venise. Préviens toi aussi du Roy de Rome, il crève d'envie de prendre les clés de Firenze et de Bologna. Un conseil : si un jour le Cardinal de Borgia arrive à la papauté, sauve-toi ! Il ne s'arrêtera sûrement pas à égorger ces chiens d'Orsini et voudra ensuite étouffer les Colona.

" Cette brève marque la fin de nos aventures, mésaventures et tribulations hasardeuses communes en Toscana. Je ne reviendrai point, mesme si les Orsini périssent tous, car alors ce seroit les pères de ta Famiglia qui voudroient ma perte, tu sais que j'ai raison. J'aurois peut-estre dus espouser ta soeur quand il en estoit temps, nous n'aurions point ces ennuis et je serois occupé à vendre des étoffes de soye et de brocard aux Princesses de Firenze. Mais je préfère estre libre et courir de nouveaux chemins, à la grasce d'Aristote.

" Que la Fortune te soit acquise ;


Ton ami à jamais,
Edorazio di L'Escala


Faict en France, le douzième jour de février MCDLV


Post Scriptum : Savois-tu que c'est Giuseppe qui nous a vendu à Marinellà, pour cette malheureuse histoire de balances truquées ? Et contre une tomate, le bougre d'enfant ! Méfie-toi, elle seroit capable de vouloir te faire rendre les XX florins dont nous l'avons allégée, mesme pour une histoire vieille de huit ans.
Nota : un florin vaut 3.48 gr d'or, soit un peu plus d'un écu.

Citation :
" Al Signore Edorazio Pablo Michaëlangelo Di L'Escala, Cittadino Fiorentino,

" Maistre, nous avons appris vostre fuite en Terres Franczoyses.
" Il nous semble à présent puéril de vostre part d'avoir pu vous leurrer de la sorte sur les capacités de détection de vos ennemis.

" Toutefois, vous n'avez plus de dangers à redouter. En effet, depuis que l'Empereur Teutonique du Saint Empire Romain Germanique s'est emparé du pouvoir de la Lombardie et de tout le Duché de Milan, les Guelfes de Florence sont affaiblis. Quelques bastonnades et échauffourées ont eu lieu dans nos rues et nous avons le regret de vous apprendre que vostre frère de lait, Angelò Francesco Guiseppe Colona a péri sous l'épée.

" Cependant, les choses sont rentrées dans l'ordre plaisant à nostre bon vouloir. Vostre lettre estoit accrochée au col de vostre frère et nous l'avons ainsi obtenue. Rassurez-vous : les Enfers ont déjà reczus les asmes des coupables. Conczernant vostre fuite, elle nous ravit. Restez donc en France, vous y serez à l'abri car nous avons décollés les quelques marauds soupçonnés d'estre dans le secret. Prudence reste pourtant mère de susreté ! Nos banques ont connus quelques menues desroutes, mais les affaires se portent bien, vostre père a pu conserver ses biens et s'est associé à cette branche cadette de la famille Colona, branche dont les affaires vous sont connues, en espousant en seconde noce la petite Emmanuella Maria Gina Colona, soeur cadette de vostre frère de lait.

" N'y revenez plus, sauf sous ordre contraire de nostre personne ou de nos ayant droits. Jusque là, vos biens en Italie seront confisqués par nostre bonne ville de Florence. Rappelez-vous bien ces mots, de nostre vieux père Cosimo de Medici : «Il nous est ordonné de pardonner à nos ennemis, mais il n'est écrit nulle part que nous devions pardonner à nos amis» ne nous décevez donc point.


Pietro de Medici


Traduit en franczois par Fra Niccolò,
Copiste de Pietro de Medici "il Gottoso", Seigneur de Florence
Le douzième jour de l'an MCDLV, à Florence
Ceci est une manière élégante de dire "vous êtes exilé jusqu'à ce que j'aie besoin que vous vous sacrifiez pour moi... en attendant, je vous pique l'argent, vous n'en avez plus besoin."
Vous venez de découvrir la politesse à la florentine. Razz
(il va de soi que si je publie ça, j'ai plus rien à craindre, hein, inutile de venir essayer de chercher la prime : y en a plus ^^)
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Edorazio
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MessageSujet: Re: Accueil Vibrations pérégrines   Accueil Vibrations pérégrines Icon_minitimeMer 20 Fév - 23:29

Venezia, la mer, la navigation et le mal de mer.
Le monde des marins.



(en travaux...)


Livre des Routes => http://81.56.176.106/iti_rr/
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Edorazio
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MessageSujet: Re: Accueil Vibrations pérégrines   Accueil Vibrations pérégrines Icon_minitimeMer 20 Fév - 23:30

Second Rèze : Marseille-Saintes
Le trait jaune (du "petit jaune" à la Sanctus Solaire)


(je squatte la place pour avoir plus facile après... soyez gentils, censeurs... pastis ?)

PROVENCE

I) Marseille
Novembre MCDLIV. Je débarque, l'estomac vide et le souffle plein d'embruns. Je me précipite sur la première taverne du port venue. Les filles sont plutôt mignonnes... Mais après avoir systématiquement vomi mon quatre heure (et mon midi aussi) depuis plusieurs semaines, je suis bien plus intéressé par la nourriture de mon assiette !
Je me couche dans une auberge et passe la nuit sans bouger.
Le lendemain, je décide de découvrir la ville...
Tout commence par une petite ballade sur la plage. Ca fait du bien de sentir le sol, ferme, sous ses pieds ! Je regrette d'avoir laissé mon cheval à Venise : un galop sur cette plage doit être grisant !
Le paysage est intéressant : une jolie ville encore antique, au fond d'une baie encaissée, entourée par des falaises blanches calcaires. Dans l'horizon, quelques îles.
Une jolie ville... mais, encore trop près de l'Italia, je ne m'y sens pas en sécurité : je reprendrai donc la route demain. Au soir, je flâne sur le port. Des filles follieuses me font des signes éloquents. Me souvenant des paroles des marchands, voulant que les filles des ports soient les plus porteuses de vérole et autres tracassins, je décide de me serrer la ceinture.

II) Aix
J'arrive à Aix le lendemain. La route est claire. De la lavande et des oliviers rendent le paysage moins nu, habillant la terre de jolies couleurs. La capitale est plaisante : bruyante et animée comme le sont les capitales, mais les gens y sont plus amicaux, plus chauds. Certains s'invectivent dans un language coloré que je peine à comprendre. La nourriture est plaisante : ils utilisent quantités d'herbes de toute sorte, dont peu sont étrangères à l'Italia, mais pour chaque plat, une seule herbe -la bonne- suffit à parfumer. Par contre, ils n'utilisent pas de fèves - ça me manque un peu.
Je décide d'y prendre des forces : je resterai deux jours.
Le premier soir, je goûte les vins provençaux et découvre qu'ils se défendent très bien ! Le lendemain matin, j'assiste à une partie de boules, je flâne sur le marché - en me couvrant le visage lorsque mon chemin croise des marchands toscans, gesnois ou vénitiens. Au deuxième soir, je m'installe dans une taverne et remporte quelques écus d'or aux dés. Mieux vaut écouler mes florins.
Cette deuxième nuit, je ne dormis pas seul. Après toutes ces nuits sur le bateau, entouré de marins puants, de rats et de senteurs nauséabondes, cela me réconforte immensément.

III) Avignon
Deux jours plus tard, après un long chemin plaisant, sentant bon et rythmé par le chant des cigales, j'arrive à Avignon, ancienne Cité des Papes. Pour un Ghibelin, il ne foit pas faire bon y rester... je partirai donc après une journée. Néanmoins, c'est une belle ville. Je passe la journée à flâner et à épuiser peu à peu mes florins. Les filles y sont jolies, les hommes un peu bourrus. Deux garçonnets tentent de me rober ma bourse. Ayant joué à ça avant eux, je les fait chûter sans problème et récupère mon bien. Ils en seront quitte pour une frayeur.

IV) Arles
Je longeai la forteresse de Baux et arrivai à Arles le lendemain. Une chouette ville ! Un superbe amphithéâtre et un théâtre des Anciens ! Des toits aux tuiles rousses, gorgées du soleil qui les frappe. Située sur un éperon rocheux surplombant les deux parties du fleuve Rhône, la ville est animée, moins tranquille que Marseille. Je visite le cloître de St Trophie, dont l'architecture un peu simple ou naïve me plait - un mélange de roman et d'art provençal, assez élégant. Les moines me laissent entrer en échange de ma promesse de leur réparer gratuitement une statue endommagée.
Je n'ai aucun mal à tenir ma promesse et repars deux jours plus tard, gorgé de pains aux olives et d'un excellent vin.

LANGUEDOC

V) Nismes
De belles arènes, à un jour de route d'Arles ! Je franchis le Rhône -qui marque la frontière entre Provence et Languedoc- après avoir passé Beaucaire. Cette ville me plait vite. Commençant à me sentir en sécurité, d'autant plus que l'idiome des gens du Midi commence à devenir très compréhensible pour moi -puisqu'elle me rappele fort le catalan- je décide de rester deux jours. La ville compte nombre d'antiquités, que je me dois d'observer, de détailler. Cette architecture est romaine, sans pour autant être la même qu'à Florence ou Arles : les apports étrusques sont aussi peu nombreux que les grecs.
Je loge chez un forgeron tenant aussi des chevaux. Je compte bien l'amadouer pour lui acheter un hongre ou une jument à bon prix. Il a deux fils courageux et une fille brune très belle... la deuxième nuit passée là-bas me convainct de renoncer au cheval et de m'éloigner avant que le martel du forgeron ne siffle à mes oreilles !

VI) Alais (Alès)
http://images.imagehotel.net/85yigzljpk.jpg
Très jolie ville ceinturé d'eau. Entourée d'une bonne muraille et de champs de lavandes, je me plais longuemment à me promener sur ses deux ponts. L'ambiance y est conviviale et les ivrognes nombreux.
Je parviens à me procurer un cheval pas très jeune à bon prix, et repars donc le lendemain avec un excellent souvenir en poche. L'animal, un hongre gris pomellé de noir, se nomme "Bonpied", j'espère qu'il l'a !

VII) Mende
https://2img.net/r/ihimizer/img258/8678/planmende3em5.png
Une journée de chevauchée plus loin au septentrion-ponant, me voici arrivé à Mende. Ville déformée dans sa muraille, organisée autour de son clocher. Quelques maisons sont disséminées hors des murs, entre les arbres fruitiers au septentrion. Je me trouve une auberge dans le quartier V, celui du Midi. La taverne se nomme "Au Vin Divin du Malin Félin"... un nom pareil, ça ne s'invente pas !
J'y bois un peu immodérément et me lève difficilement le lendemain : ces Mendois ont de la santé ! Une mal de tête atroce me tenaille.

VIII) Le Puy (Lo Puéi)
Une chevauchée de trente lieues, une de plus. J'arrive frissonnant, tremblant de froid malgré le temps clément. La ville, entourée de montagnes ou "dentelles", sent bon. Point de départ du chemin de Compostelle, j'y trouve une cathédrale respectable, d'influence romane, carolingienne, byzantine et sarrazine, dans laquelle je m'agenouille devant une étrange Vierge Noire... qui me rappelle celle que l'on prie près de Tarragona, dont mon père m'a parlé. Une bizarre pierre longe et plate attire mon oeil. On m'apprend qu'elle guérit les fièvres. Claquant des dents, je ne me fais pas trop prier pour m'y allonger !
Effectivement, je ressors peu après, avec une impression de chaleur dans les doigts. Je me dirige vers une auberge de pélerins, et y soupe et dors gratuitement.
Le lendemain matin, mon mal est définitivement parti. Je reprend la route après avoir aidé les tenanciers de l'auberge à nettoyer la chambre.
Passage mémorable !

IX) Polignac

X) Murat

XI) Ventadour

XII) Tulle

XIII) Limoges

XIV) Rochechouart

XV) Angoulesmes

XVI) Saintes
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Edorazio
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MessageSujet: Re: Accueil Vibrations pérégrines   Accueil Vibrations pérégrines Icon_minitimeMer 20 Fév - 23:31

Un peu d'exotisme : échange épistolaire avec Tunhès.


Citation :
Reialme de França, Clermont de Alvèrnia,
Dimarts, el Onzè Jorn de Desembre MCDLV

" Al meu molt estimat ì llunyania così,
" Ismahl o Sahlm Serrano, descendènt
de Roberto Serrano

" Salut ì prosperitat

" Cousin, je suis Edorazio di L'Escala, fils de Miguel di L'Escala, fils de Don Pablo del Escala, qui espousa en MCDXIV Isabella Serrano, que je pense estre la soeur de votre père.
" Nous ne nous sommes jamais vus, et mon père partit avec ses parents à Firenze, en Toscana, en MCDXXVI. Je ne sais rien de vous ou de votre père - pas mesme son nom - et je ne sais s'il vous a un jour parlé du mien.

(passage censuré)

" Nos essoinnes, je le crains, sont fort peu de choses en comparaison des vostres : je dois refaire ma fortune en France, mon père se meurt à Firenze et nos parents en Catalunya subissent des revers de Fortune. Leurs galères sont devenues des barques à anchois. Toutefois, il semble que les comptoirs de Palma et Conjera prospèrent - et que vous fassiez des merveilles.
" Voici tout. Vous me pardonnerez, je suppose, cette franchise que j'ai dévellopée au contact des Francs - que, je crois, vous appelez Franj en arabe.

" Je ne requiers point votre aide, mais des nouvelles de nostre Famille - de vos parents, frères et enfants - et de nos essoinnes. Il seroit moult dommageable que nos deux Maisons cessassent d'estre amies !

" Je vous écris en català qui est l'idiome de votre père, car je ne sais l'arabe et doute que vous comprenniez le toscan ou toutes les idiomes des Francs !
" Sachez que, lors que je serai installé à nouvel dans la sécurité, la prospérité et la Bonne Fortune, je saurai m'employer à vous secourir si besoin en estoit - je suis toujours mestre légitime de nos propriétés dans le Comtat de Barcelona, et donc des comptoirs de Palma et Conejera.

" Que Déu vous garde, la Bonne Fortune pour vous et les vostres.


Edorazio Pablo Michaëlangelo di L'Escala,
el vostre così de lluny


Citation :
Septième Jour de Janvier MCDLVI
(Yawm al-Arba'à' 28 Muharram 860)


A mon cousin de loin,
Messer Edorazio di L'Escala,
Bonne Fortune et longue vie ;


Cousin, il nous fallu un temps avant de comprendre ta lettre. Non pas que la langue de nos ancestres soit oubliée, mais que nous ne savions à qui, de Salem ou d'Ismaël, elle s'adressait.
C'est donc moi, Salem, l'ain-né, qui répondrai.

Je suis heureux que vous ayez survécu à la trayson. Quant à nos essoines, je ne doute point, après m'estre encquis de vous auprès des Florentins, que vous serez à mesme de les relever. Je possède avec mon frère VI cogs, III caraques et II caravelles. Les comptoirs sont prospères.

J'ai passé accords avec les Florentins et les Gesnois. Ainsi, j'ai peu à craindre des pirates, et j'exporte mes épices. Je transporte l'or des Portugais : contre des marchandises de Toscane et de Gesnes, j'obtiens l'or des Gens du Soudan. Je le transporte ensuite à San Jorge da Mina, en Guinée, où les Portugais conservent leur or dans uen forteresse imprennable. Je transporte aussi l'or vers Lisboa.

Mon frère s'est converti à l'Averroïsme. La parole d'Averroès, céans à Tunhès, n'a rien à voir avec les hérétiques et hashashins qui sèment troubles et chaos en France ! Ceux-la sont des démons qui souillent le verbe que l'Unique donna à Averroès. Des barbares.

De par sa conversion, mon frère a pu nouer des liens avec les Berbères, les Mores et les Sarrasins. Il achète des épices et des esclaves qu'il revend aux Perses et aux Turcs, en échange ceux-ci lui vendent des tapis somptueux, des pierres précieuses, de l'ivoire et du bois de cèdre du Lyban. Nous commerçons aussi avec les Turcs de Byzance - qu'ils appellent Istanbul. Ils ont massacrés, voici trois ans, les Romains qui y vivaient. Ils ont peu de goust - ce ne sont que des animaux - mais ils nous revendent tout de mesme, à bon prix, les richesses de cette ville sanguinolente si aimée de Constantin.

Conçernant la Famille...
Mon père, Laurenç Serrano, est né en MCDXL. Il est bien le frère d'Isabella. En MCDXXX, il épousa ma mère, Fathma, qui était de V ans sa cadette. Elle est la fille d'Ousama ibn-Ali, dict le Borgne, un marchand More. Elle donna à mon père trosi enfants : moi, qui naquit l'année de leur union, Ismahl qui vint deux ans plus tard, et Constança, de V ans ma cadette.
J'ai épousé une de celles qu'on nomme ici "Romaines", car elle est Aristotélicienne, sans estre Franj. Son nom est Alix, elle a VII printemps de moins que moi. Elle a de longs cheveux blonds bouclés, et des yeux verts rieurs. Nous nous sommes mariés selon le Dogme de Rome - en MCDLIII. Avant la fin de cette année, elle me donna deux enfants. Des filles : Mélisende et Ada. En mai MCDLV, elle m'offrit enfin un fils, qui reçut le nom de mon père, mort un an plus tost.

Mon frère Ismahl a prit une femme en MCDLIV. Elle avait alors XIII ans et lui, XXII. Peu avant Ramadan (le neuvième mois averroïste), elle lui donna uen fille, Sahra. Au début de l'été suivant, elle eut encore une fille, Salima. Il me fit plaisir ne donnant mon nom à son enfante, mais lui enrageait ! Moins d'un mois après la naissance de Salima, il acheta une esclave très jolie - et encore vierge - aux Turcs. Ceux-ci l'avaient capturée à Constantinople et avaient épargné sa vertu pour pouvoir la vendre plus cher ! Cependant, ils lui avaient infligés d'autres services, la violant aultrement. Mais c'est un esprit fort, et elle gardait la tête droite, les haïssant sous le joug sans plier. Cela plu à mon frère.
Ismahl l'acheta pour deux chameaux et quelques tapis, ainsi qu'une épée de belle facture. Ne voulant pas posséder d'esclave aussi belle, il l'épousa comme seconde femme, vaincu par ses charmes. Le nom de cette Byzantine est Justine.
J'ai remis à plus tard la rédaction de cette lettre, attendant que l'enfant qu'elle portait vint au monde. Il y a deux jours, elle a enfanter d'un fils à Ismahl. Elle l'a fait nommer Foulque.

Ainsi, tu sais tout. Puisses-tu vivre heureux.



إسماعيل
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