Donas, madomeiselas, rombieras,
Senhores & mestres,
Farok II da Pazzi se tient aujourd'hui devant vous pour répondre de ses actes. Un don de 50 écus vient en effet d'être gracieusement effectué auprès de votre municipalité par le vieux mais toujours charmant, du moins l'espère-je, baroùn de Merindoù. Ce don, et à travers lui la présence dudit baroùn Farok de Merindoù à Ais, représente en effet un formidable avantage pour une ville qui bénéficie donc enfin d'une célébrité locale (si on oublie les cardinaux, hauts nobles & autres dignitaires, qui, à mes côtés, ne peuvent plus évidemment prétendre qu'au rang de quantité négligeable).
Aussi donc, je demande d'ors et déjà à tous les candidats de promettre l'élévation d'une statue à mon effigie devant le campanile dès leur élection. Il est évident que la population sera appelée à ne pas voter pour les perfides personnages qui ne ferait pas une telle promesse, et je remercie donc d'avance la population pour le soutien unanime qu'elle se pressera de faire en faveur de ma cause.
Bref, pour résumer donc, il apparaitrait qu'après ma conversation avec le bon Majico, et un petit essai du vieil espiègle que je suis, je sois candidat à la charge de bourgmestre d'Ais. Quelle amusante situation que celle-là... qui me force à utiliser toutes les ressources qui me restent pour essayer de trouver des idées originales pour la gestion du domaine comtal d'Ais, et des solutions pratiques à des problèmes que je suis seul à poser.
Ainsi, je remarque que nous avons un verger, mais que nous sommes contraints d'exporter poissons et bois des villes voisines. Mais quelle situation absurde que celle d'une capitale qui est contrainte d'importer plus qu'elle n'exporte ! Aussi je propose tout simplement que nous creusions un immense lac, puis que nous le remplissions d'eau afin d'y élever aussi tôt que possible des rascasses en grand nombre. De même, il pourrait être bon de sacrifier une petite partie de notre verger afin que nous ayons du bois de chauffage typiquement Aixois cet hiver.
Mais, pour réaliser ces grands projets tout droit sortis de mon imagination débordante et de mon attirance incessante pour les chantiers immenses, il faudrait de grandes sommes d'argent, me direz-vous ? Hé bien que nenni !, vous répondrais tout aussitôt du tac au tac, il n'est guère besoin de plus d'écus qu'il n'y en a dans les bourses d'aucun d'entre nous. Car j'ai la solution miracle ;
La réhabilitation des corvées.
Chaque semaine, chaque habitant n'étant ni noble ni clerc d'Aix sera contraint de travailler aux grands chantiers prévus par le campanile bourgmestriel, afin de payer sa qualité d'homme ou de femme libre à la collectivité. Cette corvée sera donc prévue et pointée par le campanile, et s'effectuera soit au verger, soit dans la milice.
Néanmoins, une journée de corvée manquée sera un coût pour la collectivité ; a chaque qu'il s'avérera qu'une personne ne remplit pas son devoir de corvée, le campanile sera obligé de répartir une hausse d'impôts de 20 écus sur l'ensemble des citoyens d'Ais. Ce qui ne sera pas répercutable avec une ou deux personnes indignes de vivre en Ais, mais qui commencera à se voir s'il y a irrespect général du mérite de vivre joyeusement à Ais sous mon mandat.
J'ai bien entendu encore une multitude d'idées fort folichonnes à vous proposer, mais je vous laisse goûter avant de vous les soumettre à la joie intense de me revoir.
Comment faire d'Aix une ville ou tous voudront vivre ?
J'ai à ce propos épineux une foultitude de petites idées qui, liées les unes aux autres, pourraient nous permettre de faire d'Aix une ville imprenable, voir introuvable. Il suffisait simplement d'un peu d'imagination et d'aller quérir le bon père Farok pour transformer la paisible et pacifique cité résidentielle d'Ais en véritable Forteresse ou <<Loy>> rimera enfin avec <<Pas de l'oie>>.
Comment tromper nos adversaires ?
La solution est fort simple ; il s'agit tout simplement de rebaptiser l'ensemble des villes à 5 lieues à la ronde sous le nom de "Ais", et d'en indiquer la route à chaque carrefour et croisement de Prouvènço. Les armées ennemis, voulant se rendre à Ais, finiront par être totalement déboussolés. Je suis certain qu'à force de conquérir et piller une multitude d'autres villes Ais qui seront d'autres villages, et dont la population se fera massacrer allègrement pour notre défense, tout envahisseur sera las et s'en retournera. Néanmoins, ce plan nécessite de construire des remparts et un Casteu autour de toutes les villes provençales, afin de tromper l'adversaire.
Comment réprimer les tentatives de destabilisation économique ?
Il suffit à propos des tentatives de destabilisation économique d'établir une douane sur les routes menant à la capitale. Cette douane, composée d'hommes à poigne, serait chargé d'arrêter tous les passants rencontrés, et, après inspection approfondie, voir même questionnement forcé des personnes suspectes, de perquisitionner les marchandises prohibées ou frauduleuses. Non seulement nous serions ainsi protégé des projets honteux des personnes jugées suspectes par notre douane (cette dernière étant intègre, bien entendu), mais en plus le Campanile recevrait ainsi une part, "Taille douanière", que le douanier payerait sur la base des sommes perquisitionnées, en remboursement de l'office de douanier acheté au Campanile d'Ais, et héréditaire si acquittement d'une "Taille de Mutation".
Comment faire en sorte que les Loys soient toutes respectées ?
La seule solution pour que les loys soient respectées, c'est d'abolir les loys. En abolissant les loys, il sera enfin possible d'atteindre un taux de 0 % de criminalité, et donc de devenir la cité la plus sûre et la moins dangereuse de Prouvènço.
Comment motiver les soldats à repousser les armées ennemies en cas d'attaque de la cité ?
Pour motiver les soldats à repousser les armées ennemies en cas d'attaquer de la ciutat d'Ais, il suffit de donner toutes nos provisions à l'ennemi dès le début des conflits. Les soldats sauront donc immédiatement que, s'ils n'ont pas écrasé l'armée ennemi avant 24 heures, ils mourront tous de faim, ce qui sera assez motivant pour les pousser à se battre comme le Lion provençal.