Marseille éternelle
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 Contes et légendes

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Anjelika
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Anjelika


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MessageSujet: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeMar 12 Aoû - 16:39

Il était autrefois un pays où les nuits étaient sombres, et le ciel couvrait cette contrée comme un drap noir. La lune n'y sortait jamais, pas une seule étoile ne scintillait dans l'obscurité. Les ténèbres y régnaient comme à la création du monde. Quatre jeunes hommes de ce pays partirent un jour en voyage et arrivèrent dans un autre royaume où tous les soirs, lorsque le soleil se couchait derrière la montagne, s'allumait dans les cimes d'un chêne un disque étincelant qui répandait au loin une douce lumière. Cela permettait aux gens de tout bien voir et distinguer, même si la lumière n'était pas aussi forte et éclatante que celle du soleil. Les voyageurs s'arrêtèrent et, abasourdis, demandèrent au paysan qui passait par là avec son chariot quelle était cette lumière.

- C'est la lune, répondit le paysan. Notre maire l'a achetée pour trois écus et l'a attachée au sommet du chêne. Tous les jours il doit y rajouter de l'huile et bien la nettoyer pour qu'elle brille comme il faut. Nous lui payons ce service un écu chacun.

Le paysan partit en cahotant, et l'un des jeunes hommes siffla :

- Une telle lampe nous serait bien utile chez nous ! Nous avons un chêne aussi grand que celui-ci, nous pourrions l'y accrocher. Quel plaisir de ne plus marcher en tâtonnant !

- Savez vous ce que nous allons faire ?
lança le deuxième. Nous irons chercher un cheval et une charrette et nous emporterons la lune avec nous. Ils n'auront qu'à s'en acheter une autre.

- Je sais bien grimper, dit le troisième, je la décrocherai.


Le quatrième trouva un cheval et une charrette et le troisième grimpa sur l'arbre. Il fit un trou dans le disque lumineux, passa une corde à travers le trou et fit descendre la lune. Dès que la lune étincelante fut dans la charrette, ils lui passèrent une couverture pour que personne ne s'aperçoive du vol. Ils transportèrent la lune sans encombre jusque dans leur pays et l'accrochèrent sur le haut chêne.

Et tout le monde se réjouit, les jeunes et les vieux, de cette nouvelle lampe dont la lumière pâle se répandait dans les champs et dans les prés, et jusque dans les cuisines et les chambrettes. Des grottes dans la montagne sortirent des lutins et des petits génies en petits manteaux rouges et ils se mirent à danser la ronde dans les prés.

Notre quatuor de voyageurs prit la lune en charge. Ils ajoutaient de l'huile, nettoyaient la mèche et percevaient pour leur travail un écu par semaine. Mais le temps passa et ils devinrent vieux et grisonnants, et lorsque l'un d'eux tomba malade et sentit que ses jours étaient comptés, il exigea qu'on mit dans son cercueil un quart de la lune en tant que sa propriété. Après sa mort, le maire grimpa sur l'arbre, découpa un quart de la lune avec des ciseaux de jardinier et on le mit dans le cercueil du défunt. La lune perdit un peu de son éclat, mais pour le moment cela ne se voyait pas trop. Quelque temps après, le deuxième décéda on l'enterra avec le deuxième quart de la lune, et la lumière baissa un peu plus. Et elle faiblit encore lorsque le troisième mourut et emporta, lui aussi, son quart de lune avec lui. Et dès qu'ils enterrèrent le quatrième, l'obscurité totale d'autrefois envahit à nouveau tout le pays.

Et chaque fois que les gens sortaient de chez eux sans leur lanterne, ils se cognaient les uns aux autres. Or, les quatre quarts de la lune se rejoignirent sous la terre, là, où depuis toujours l'obscurité régnait. Les morts, très étonnés d'y voir de nouveau, se réveillaient. La lumière de la lune était suffisante car leurs yeux avaient perdu l'habitude et n'auraient pu supporter l'éclat du soleil. Ils se levèrent, les uns après les autres, et tous se mirent à faire la fête de nouveau, comme ils en avaient l'habitude autrefois. Les uns jouèrent aux cartes, d'autres allèrent danser et d'autres encore partirent à l'auberge, commandèrent du vin, se saoulèrent, se donnèrent du bon temps, puis se disputèrent et finirent par attraper des bâtons.

Et ce fut la bagarre. Et quelle bagarre et quel tapage ! Le vacarme était tel qu'il parvint jusqu'au ciel. Saint Pierre, qui surveille la porte d'entrée du paradis, pensa qu'une révolte avait éclaté aux enfers. Il appela l'armée céleste pour repousser l'odieux ennemi et ses complices pour le cas où ils voudraient attaquer la demeure des défunts. Personne ne s'étant présenté, saint Pierre lui-même monta à cheval et, passant par la porte céleste, descendit tout droit aux enfers. Il ramena le calme parmi les défunts décharnés, leur fit regagner leurs tombes, il emporta la lune avec lui et l'accrocha dans le ciel.
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeMar 4 Nov - 14:17

Alors comtes et légendes !!!!!!
Et bien je vais vous parler du Framboisier ou Ronce du Mont Ida.
Mais pourquoi Ronce du Mont Ida ?

Selon la légende rapportée par Pline l'ancien
* la framboise était blanche, jusqu'au jour où la nymphe Ida, fille du roi de Crète et nourrice de Zeus, voulut cueillir ces fruits pour nourrir son protégé. Par malchance, elle s'égratigna le sein aux épines du framboisier et le sang qui coula transforma la couleur des fruits en rouge éclatant. Voilà pourquoi le framboisier se nomme parfois ronce du Mont Ida.



* Écrivain et naturaliste romain, auteur d'une encyclopédie intitulée Histoire naturelle
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 9 Mar - 14:19

- LE JOUEUR DE FLÛTE DE HAMELIN -

La sombre histoire des enfants enchantés


Contes et légendes Flute110


Cette légende naît en 1284, en Allemagne, alors que la petite ville de Hamelin est infestée de rats, au grand désespoir de ses habitants et de son maire. Un jour, un joueur de flûte se présente comme étant un exterminateur de rats. Habillé d'un long manteau multicolore, il propose de débarrasser la ville des rats, moyennant finances. Le maire et les habitants de la ville acceptèrent sa proposition avec joie.

L'homme sort sa flûte et à peine se met-il à jouer que les rats sortent des maisons, enchantés par cette musique. Il les entraîne ainsi en dehors de la ville, jusqu'au Weser, dans lequel ils plongent en masse et se noient. Sa tâche accomplie, l'homme retourne à la ville toucher son salaire mais les bourgeois refusent de le payer. Le flûtiste quitta la ville, le cœur plein d'amertume.

Il y revint cependant le 26 juin, sous les traits d'un chasseur à l'allure effrayante, portant un chapeau rouge et étrange; pendant que tout le monde était à l'église, il sortit sa flûte de nouveau et commença à jouer dans les ruelles da la ville. Mais cette fois, ce sont les enfants qui arrivent en courant, ensorcelés par sa musique. Il les conduisit par la porte de l'est en continuant de jouer, et ils allèrent jusqu'à la montagne Koppelberg, où il disparut avec eux à jamais.

Seuls deux enfants revinrent, car ils s'étaient attardés en chemin. L'un d'eux étant aveugle ne pu montrer l'endroit où les enfants étaient, l'autre étant muet ne put dire un seul mot. Un petit garçon étant revenu chercher sa redingote échappa lui aussi au malheur. Certains dirent que les enfants avaient été conduits à une grotte d'où ils ressortirent dans la région de Siebenbuergen. Selon la légende, ce jour-là, 130 enfants disparurent ainsi à jamais.
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitimeLun 9 Mar - 14:30

- LE DIABLE DU PONT VALENTRÉ -

Une des multiples versions de cette légende.


Contes et légendes Pont_v10


C'était bien beau ces barques, ce bac, ces gabarres pour traverser le Lot ; mais combien mal commode ! C'était un pont qu'il fallait à Cahors, un beau, grand pont solide et fortifié pour traverser le Lot. Malheureusement l'entreprise était ardue car la rivière fougueuse et capricieuse résistait aux hommes et tout ce qui avait été tenté jusque là avait échoué. C'est alors qu'arriva dans la ville un maître maçon ; il venait de terminer son "tour de France" et conscient de son savoir faire, il se présenta aux Consuls. Il obtint ainsi le marché et la construction du pont put commencer.

Seulement, bien que les ouvriers, sous la direction du maître maçon, travaillassent vaillamment toute la journée, un maléfice faisait, qu'au matin, tout le travail de la veille était détruit pendant la nuit. Les consuls mécontents menacèrent le pauvre homme de pendaison si l'ouvrage n'était pas achevé dans les délais. Désespéré, le maître maçon se lamentait auprès de sa femme en cherchant une solution, quand cette dernière prit la décision de se mettre en quête d'une 'fatsillière", cette bonne fée quercynois pour conjurer ce mauvais sort.

La Fée lui apprend alors, que c'est un petit diablotin, pas vraiment méchant, un "dracounet" (un petit Draç) facétieux qui défait chaque nuit l'ouvrage de la journée. Il suffit de le neutraliser en étant plus malin que lui.

La "fastillière" lui explique à la femme du maître maçon que le Diablotin craint la lumière du jour et lui indique tout bas ce qu'il faudra faire. Elle remercie la bonne fée et rentre rassurer son mari. Le lendemain, juste avant l'aube, la femme du maître maçon est postée derrière une des piles du pont avec son coq qu'elle a amené avec elle sur les conseils de la Fée. Le diablotin s'approche pour poursuivre ses destructions et c'est alors que le coq se met à chanter.

Le "dracounet" est aussitôt changé en statue de pierre que le maître maçon s'empressera, aussitôt l'ouvrage terminé, de sceller dans l'angle supérieur de la tour centrale du pont.

Si vous ne me croyez pas, allez visiter le pont Valentré ; le petit diable y est encore aujourd'hui.


Contes et légendes V_diab10
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes Icon_minitime

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